CHAPITRE 6
….. écrire quelques lignes sur le jour où un jeune talibé est venu à mon atelier OCCUPONS L’ART RUE à-Mermoz-à-Dakar-au-Sénégal …. pour me demander de corriger le travail en cours …. en mettant les lignes de la main que j’étais en train de gribouiller au stylo sur papier bristol…..
…. Sûr de lui, il me dit: „regarde ma main comporte des lignes“……
…… Et comme je tardais à bien saisir son propos, il ajouta :“la tienne aussi“. Puis il poursuit „Pourquoi ne mets-tu pas ces lignes sur ton dessin?“
> Il était tellement persuasif et directif que j’ai dû lui demander de tendre encore ses mains pour mieux observer SES lignes.
> Et, il était tellement fier de me voir reproduire SES lignes sur le dessin en cours.
> C’est ainsi, tous les matins, il passe et repasse dans mon atelier ouvert dans L’ART RUE pour me demander de sortir les planches, SES planches…. Je m’exécute autant de fois qu’il le souhaite. Tout confiant, il se met toujours à expliquer en pulaar, sa langue maternelle, à ses camarades de galère „taalibique“ l’histoire de SES mains ou plutôt de nos mains.
> Pourquoi cet intérêt subite aujourd’hui à SES planches? je suis allé acheter, aujourd’hui même, quatre beaux cadres où j’ai logé les quatre planches. Le rendu est intéressant. Vous ne pourrez le voir car à moins que vous ne venez visiter ma prochaine expo à Cologne!
> En attendant, contentez-vous de cette photo ci-jointe, où ma fille a jeté son dévolu sur MES planches „taalibiques“