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22.6.23

„Le Sénégal de nouveau à la croisée des chemins“ #Iéro_Ka 

1. En 1854,les Français que le Walo avait,en 1659 et contre redevance,autorisés à ouvrir un comptoir de commerce à St-Louis, entamaient la conquête de l’hinterland de cequ’il est aujourd’hui convenu d’appeler le Sénégal et battaient,l’un après l’autre,les potentats indigènes,surpris par l’Histoire dans leur farniente et débordés par la puissance de feu des canons de leurs anciens protégés.A la tête d’une armée d’esclaves en rupture de ban,Faidherbe passaient tous les roîtelets locaux au fil de l’épée,incendiant villages et égorgeant marabouts en une ronde macabre dont la geste a été occultée.

2. Le 28 septembre 1958,le Destin,en un de ces wëndelu sanjayesk dont il a le secret,ouvrait les bras de dame Liberté aux enfants du Pays des trois rivières.La félonie de Senghor,le sentimentalisme désuet de Mamadou Dia et l’incurie doctrinale et la cécité politique des chefs religieux d’alors refermaient cette opportunité historique jusqu’ici ensevelie sous des tombereaux de mensonges tant la honte fut grande.Un jour,l’Histoire dira pourquoi et  comment Gonnerville a transformé le „non“ des résolutions du Congrès de Cotonou des 25-27 juillet 1958 en un „oui“ massif au projet gaullien de confédération avec l’ancien colonisateur.

3. Aujourd’hui,les conditions objectives d’une libération nationale sont de nouveau au rendez-vous.La jeunesse du Sénégal,qui a or,gaz, pétrole,fer,ciment, phosphates,zircon…,mais condamnée au chômage, à la misère et à la mort par un système de prédation inique mis en place par la France et des apatrides sans foi ni loi,s’est insurgée.De St Louis à Diogué,de Dakar à Kidira,ils sont vent debout contre cette injustice de l’Histoire. Mais est-ce que l’organisation capable de transformer cette colère en révolution est en place?Autrement dit,les conditions subjectives sont-elles réunies?

Iéro Ka